Manuel Antonio

Pourquoi lui ?

Dès notre arrivée à la capitale, les chauffeurs Uber nous parlent de ce parc! À 3h au sud de San José, il est célèbre pour ses plages, mais aussi pour abriter bon nombre de primates.

Un peu méfiant quant à sa renommée, cette réserve semble bien touristique, et jusqu’à présent, les animaux nous fuient…

Mais un parc loin des montagnes, c’est nouveau pour nous! Et c’est un peu notre dernière chance de faire copains copains avec la biodiversité du Costa Rica!

Finalement, ce sera la dernière étape de la partie « con carro » !

Sur la route

Depuis Monteverde, on embarque avec nous Ian, un américain maladroit, pas très pote avec les escaliers 🙂 , pour rejoindre Quepos, point de départ pour la visite du parc.

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Le GPS au Costa Rica
Le GPS indique 1h30 de route! Il faut savoir qu'ici, le GPS indique toujours 1h30 peu importe la destination ! Mais l'heure et demie reste constante tout au long du chemin, Pura Vida!
Ndlr : Finalement, ce sera 3h30 de voiture!

Enfin!

Sur la route, premier contact avec les animaux…:

« – Ca bouge dans l’arbre ! »
« – Ouai un gros vautour s’est posé sur la branche! »
« – …  »
« – Oh pu**** un singe 🐒 »

Warning, bas côté, on admire une maman Congo et son bébé, se pavaner dans les branches !

Émus par cette première rencontre tant attendue, on reprend la route sourire aux lèvres, jusqu’à Tarcoles. Une halte obligatoire…

Le pont aux crocodiles

Manque de bol, un orage éclate à ce moment-là ! Pas grave, il paraît qu’on peut voir des cocodrilos ici! On enfile notre imper’, et on marche sur un minuscule trottoir le long du pont, scrutant chaque branche dans l’eau, qui pourrait être un croco! Mais cette fois ça y est, à quelques mètres on compte une vingtaine de reptiles, quasi immobiles, et énormes! Impressionnant ! Leur peau recouverte de scutelles (écailles, oui on est des pros des crocos) semble tellement rigide, ils sont couleur camouflage, c’est des machines !

On reste là, à regarder ces forces de la nature, et on en oublie la pluie! On est trempé, go go go dans la voiture !

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Playa hermosa

Arrêt photo à cette plage qui en plus d’être hermosa, est famosa!

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Arrêt photo prolongé en fait, car je traque les éclairs au loin avec le mode rafale ! Sur plus de 30 photos, j’ai pu en avoir une avec un éclair !

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Puis dernière ligne droite pour atteindre notre point de chute (certainement à 1h30 🙂 ).

Arrivée à Quepos

Comme d’habitude, on ne sait jamais trop sur quoi on va tomber quand on réserve une chambre! Mais cette fois, pas déçu! Un bungalow avec deux chambres, et un espace commun avec cuisine et salon, qu’on partage avec un couple Québécois! La vue est merveilleuse, et nos colocs sont au top, bien que l’on cherche encore à comprendre leurs expressions 😉 Tabarnak!

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Les hamacs sur la terrasse nous permettent de regarder les toucans, perruches, et autres oiseaux. Et à la tombée de la nuit, d’admirer le coucher de soleil.

Mais pas que, un soir, une énorme cucaracha est postée sur le balcon! Le chico de l’hôtel me prend pour un Marseillais lorsque que je lui dis la taille que fait la bête! Jusqu’à ce qu’il vienne la voir, et… la mitraille de photos ! Elle est vraiment grosse !

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Playa Biesanz

Le lendemain, on cherche une petite plage pour goûter l’eau du pacifique. Au départ, on s’approche des plages du parc Manuel Antonio, mais la horde de rabatteurs qui nous « veulent » dans leur parking nous démotive.

On rebrousse chemin, pour en trouver une autre : playa Biesanz. Sur la route, des singes se donnent en spectacle sur les fils électriques, on les regarde tout en buvant un shot d’expresso para llevar.

Là aussi, le parking (qui est en fait le bas côté de la route) est surveillé. Mais l’homme est sympathique, et c’est sans hésiter que nous lui donnons 2000 Colones (environ 3€). Après quelques échanges avec lui, on gagne le droit de voir un animal ! Dans un petit sentier détourné, il nous montre un paresseux affalé dans les branches!

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Puis on descend vers l’océan, à quelques minutes : une playa chiquita abritée des vagues s’offre à nous. On prend notre premier bain dans le pacifique Costa Ricain.

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On interrompt quelques instants notre baignade, lorsque un paresseux jusqu’alors invisible, atterri quelques branches plus bas, sûrement une sieste un peu trop poussée!

Le sable de la plage

Le parc Manuel Antonio

Le Mardi est là, on peut enfin visiter le parc (beaucoup sont fermés le Lundi au Costa Rica).

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Là encore, on se pointe à l’ouverture! On revient finalement sur nos pas, pour acheter les billets dans un kiosque à l’extérieur, puis nous revoilà! Puis on repart à la voiture reposer les crackers du goûter, qui ne sont pas admis dans la réserve! (Si vous vous demandez pourquoi, voici l’explication : l’emballage des crackers pollue – oui pays écolo – par contre l’emballage de nos sandwichs, ne pollue pas…simple, basique!)

Bon cette fois, on y est ! On passe rapidement les attroupements de touristes en admiration devant une biche (on n’est pas venu jusqu’ici pour voir Bambi), pour se retrouver dans le sentier du mirador.

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Un couple de français nous fait remarquer un paresseux en haut d’un arbre, ou alors une peluche… Peut-être que ma vue me joue des tours.

On continue notre marche, personne, pas de bruit, mais pas d’animaux non plus… Ah si une marmotte, enfin on ne sait pas trop, un truc poilu est passé en courant à côté de nous.

Le mirador est là, enfin!

Playa Escondido en redescendant du sentier, danger : un iguane nous fonce dessus de temps à autre !!

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En tout cas, nous avons élaboré une théorie : The Big Bang Theory The Gringo Theory!  Après plusieurs parcs, plusieurs marches, dans le calme et la discrétion, loin de la foule, pas d'animaux pour nous. Pourtant, on soulève les feuilles, on grimpe aux arbres, on mesure les empreintes, brefs on est des trappeurs!

Cependant, bon nombre de Gringos affirment que le Costa Rica est THE pays où voir des animaux! Malgré leurs déplacements en groupe, leurs rires bruyants, les animaux sont présents! Certes ils ont un guide, mais nous avons observés les guides ... ils galèrent avec leur trépied monoculaire, et ne servent qu’à nommer les arbustes.

La théorie est la suivante : un groupe de touristes arrive et prend un guide. La supercherie, réside dans le fait qu'il n’y a pas 1 mais 2 guides ! Et pendant que le premier blablate, le second, quelques mètres plus loin, balance des animaux aux pieds des touristes! Voilà, ils sont contents, le guide fait croire qu'il est indispensable, et le tour est joué. CQFD.

Bref, notre théorie s’effondre, lorsque nous arrivons près des plages bondées! Ici, au milieu de la foule, singes cara blanca, ratons laveurs, et agoutis, se baladent.

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Une ressemblance avec Benoit Poelvoorde…

Une pause repas à l’ombre d’un Manzanillo de Playa – qui on l’apprendra plus tard, est un arbre toxique! Accompagné d’un raton laveur très envieux de nos sandwichs.

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Puis dernier sentier pour nous, aux côtés des agoutis. Enfin, après 6h de marche, on se dirige vers la sortie du parc.

Mais Tabarnak ce sont nos amis québécois! Bon, OK, l’accent n’y est pas, mais ils se sont quand même retournés!

Avec nos potes Gab et Amélie
Avec nos potes Gab et Amélie

Sur le retour, dernier arrêt, interpellé par un Congo qui hurle du haut de son arbre.

Allez cette fois-ci, on rentre, en faisant escale dans un lieu insolite : El Avión, pour boire une bière (ou un Milk-shake pour les enfants) tout près du cockpit!

On a bien rigolé en voyant un autre bar à quelques mètres, qui s’appelle … roulement de tambour 🥁🥁 : El Wagon! Inutile d’expliquer sa particularité, on compte sur vous 🙂

Allez retour au bungalow, pour une petite session relax dans les hamacs, bercés par le chant des oiseaux.

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Lexique pour les non initiés :

  • Carro : voiture
  • Pura vida : devise des Ticos, la vie pure, la vie simple
  • Congo : singe hurleur
  • Hermosa : belle
  • Famosa : célèbre
  • Cucaracha : cafard, blatte, un truc ignoble quoi
  • Para llevar : à emporter
  • Playa chiquita : toute petite plage
  • Cara blanca : visage blanc, singe capucin
  • Manzanillo de Playa : pommier de plage

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