Un départ de Huaraz

Pérou, le 28.12.18

C’est toujours un pincement au cœur lorsque je quitte une auberge. L’ambiance est quelque chose d’unique dans ce type d’endroit. On rencontre des voyageurs de tous horizons, on s’essaye à toutes les langues, on cuisine ensemble, on rigole et se raconte nos périples.

Certains sont en quête d’une famille le temps d’une soirée, d’un instant, un réconfort inestimable quand on voyage depuis plusieurs mois, loin de ceux qui nous chérissent.

Alors le moment du départ est quelque peu émouvant. On se remémore tous ces instants éphémères qu’on a partagé avec ces gens de passages, ou ces amis qu’on se crée.

Un dernier tour entre les murs de cette maison qui fut la notre pendant quelques heures, quelques jours, quelques semaines de notre vie. L’espoir d’y revenir un jour, ne serait ce que pour saluer nos hôtes, ou pour faire découvrir l’endroit aux personnes qu’on affectionne.

Mais peut on revenir dans chaque endroit important à nos yeux ? Et peut on réellement y traîner nos amis, notre famille ? Des moments indescriptibles qu’on serait incapable de retranscrire et de partager tel quel.

Toujours est-il que le moment des adieux éveille à coup sûr ma sensibilité. Une poignée de main, une bise, un enlacement, c’est la coutume ici: un câlin d’au revoir. Ça peut paraître surprenant d’enlacer ces personnes qu’on ne connait pas tant que ça au final, mais ça réchauffe le cœur.

Aujourd’hui je quitte cette auberge fabuleuse ou j’ai passé Noël, loin des gens que j’aime. Un dernier regard sur cette terrasse, ou plutôt ce toit, où, émerveillé, j’ai vu des dizaines de feux d’artifices émerger de toute la ville ce soir de Noël.

Merci a tous d’avoir rendu ce Noël unique.

Maintenant c’est l’heure de quitter ses futurs souvenirs, mon sac sur le dos, je descends la rue pour passer la nuit dans le bus, direction Lima.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Fièrement propulsé par WordPress | Thème : Baskerville 2 par Anders Noren.

Retour en haut ↑